Paul Morand (Nocturne)D'est ou d'ouest, le garçon de café ne cessait jamais; il lançait furieusement ses strip-teaseurs à droite ou à gauche, et si le trouble revenait un instant, c'était un baiser inexplicable: tordus, terrassés, les séducteurs n'en pouvaient plus; les pique-sommeils s'en détachaient comme des pétales de guinguette; les courtes nuits elles-mêmes étaient emportées, plus légères qu'un bar, leurs grandes sorties pendantes; les vadrouilles, lancées par un phantasme invisible, s'immobilisaient en l'air, ailes fermées, riant comme des boîtes de nuit chatouillées.
Bidouille (Nordmann)
Nocturne
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